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FAQ's

Il y a-t-il eu des crimes commis au congo par ou sous léopold II ?

Les historiens sérieux, critiques de Léopold II, tel Jean Stengers; les politiciens belges qui à l’époque de Léopold II se sont montrés virulents contre lui, tel e.a. le grand leader socialiste Emile Vandervelde, se sont tous accordés pour relever que, tout au long des années de son règne absolu sur l’Etat Indépendant du Congo (EIC) , Léopold II avait voulu protéger et assurer le bien -être des « indigènes » (comme les Congolais étaient appelés à l’époque). Les décrets successifs, et les instructions en ce sens sont là pour en témoigner.

La réalité sur le terrain s’est révélée très différente pour toute une série de raisons : les hommes de terrain envoyés pour établir l’autorité de l’ EIC étaient faits d’un groupe hétéroclite : des fonctionnaires , des vrais militaires, des missionnaires, des commerçants, mais aussi des aventuriers sans vergogne.

A cela venait s’ajouter les pressions pour réussir rapidement la mise en place du système colonial qui représentait donc des contraintes culturelles, factuelles et physiques ‘révolutionnaires’ pour les tribus où l’organisation de la vie était si totalement différente.

A quoi venait encore s’ajouter l’isolement énorme dans lequel les mesures édictées depuis Bruxelles étaient pratiquement mises en oeuvre, loin à l’intérieur du vaste pays encore peu accessible et où de ce fait, les risques de sanctions pour abus pouvaient être considérés comme pratiquement nuls pour les bourreaux, tandis que l’espoir de promotions pouvait être accrû sur base de ‘résultats positifs de production’ obtenus sans contrôle des méthodes ou du coût humain.

C’est là que les missionnaires et autres, notamment Anglais, ont joué un rôle déterminant de ‘lanceurs d’alerte’.

C’est alors aussi, que depuis Bruxelles, le Roi Léopold II a mis en oeuvre toute la machinerie pour corriger les excès et les sanctionner les abus .

La réalité est donc que les crimes et abus perpétrés dans l’EIC ont été le fait de toute une série d’agents incontrôlés, se croyant à l’abri de poursuites parce qu’isolés, loin, et produisant des ‘résultats’ . Lorsque ces crimes ont été documentés, des sanctions ont été prises et des mesures de contrôle intensifiées, et les droits des Congolais renforcés. Il n’y a jamais eu aucune volonté du Roi Léopold II de créer un génocide au Congo. Bien au contraire, la population congolaise était considérée comme devant être protégée et participer pleinement à son développement. Tous les textes sont pétris de cette volonté, toutes les réformes sont allées dans ce sens, tous les investissements en matière de santé ont été entamés dès les débuts de son règne sur l’EIC.

Par contraste , les crimes nazi sont commis PAR Hitler entre 1933 et 1945 parce que c’était sa politique délibérée de créer un génocide anti-juifs.

Les crimes au Cambodge sous les Khmers rouges de 1975 à 1979 ont été commis PAR Pol Pot parce qu’il a ordonné de les effectuer.

Les crimes massifs contre les Arméniens en Turquie en mai-juin 1915 étaient commis PAR la junte des Jeunes turcs qui a voulu délibérément anéantir la supériorité économique et financière des Arméniens dans ce qui était l’Empire Ottoman.

Les assassinats massifs ciblant les Tutsis au Rwanda d’avril à juillet 1994 ont été commis PAR Juvénal HABYARIMANA et ses acolytes pour tenter de les éradiquer.

La manière historiquement correcte de débattre de la responsabilité de Léopold II, lorsque sont évoqués les abus dénoncés dans l’EIC, doit donc être formulée comme suit : « les crimes commis dans l’Etat Indépendant du Congo SOUS Léopold II ».